Le Betta Alien dans L’Aquarium à la maison n°140
Connaissez-vous le Betta Alien, présenté dans le n°140 du magazine L’Aquarium à la maison (juillet – août 2020) ?
La question peut paraître anodine, et pourtant… Dès que l’on parle de Betta, on pense forcément à Betta splendens, également connu sous le nom commun de Combattant du Siam. C’est l’un des poissons d’aquarium d’eau douce les plus populaires. Toutefois, il est loin d’être le seul représentant du genre.
De nombreuses espèces
À l’heure actuelle, environ 75 espèces valides constituent le genre Betta, appartenant à la famille des Osphronemidés (précédemment Belontidés). À noter que ces poissons se rencontrent encore souvent sous l’appellation commune « labyrinthidés ». Toutefois, malgré son suffixe, il ne s’agit absolument pas d’une famille valide.
Malgré cette riche diversité, il faut admettre qu’à l’exception du Combattant du Siam, peu de Betta spp. se retrouvent dans le commerce « traditionnel ». C’est dommage, car certains sont fascinants par leur comportement. Par exemple, on trouve plusieurs espèces qui pratiquent l’incubation buccale (cette faculté chez les poissons d’eau douce ne se limite pas aux Cichlidés). Et bien évidemment, d’autres sont superbement colorées. De plus, même si on trouve quelques Betta légèrement agressifs, ils n’ont souvent rien à voir avec le comportement de deux mâles B. splendens qui vont s’entredéchirer les nageoires et se battre parfois jusqu’à la mort.
Ceux qui désirent en savoir plus sur les Betta et les autres poissons à labyrinthe (Colisa, Macropodus, Sphaerichthys, Trichogaster, mais aussi Channa, Badis, Microctenopoma, etc.) peuvent d’ailleurs rejoindre l’association CIL-IBSC qui leur est consacrée.
Un cas à part (?)
La couverture du n°140 de L’Aquarium à la maison présente un poisson curieux dans le « monde des Betta ». En effet, il est baptisé Alien à cause de son origine plus qu’incertaine. C’est un hybride. On parle d’un croisement entre plusieurs espèces et formes géographiques du complexe Betta splendens. On évoque notamment Betta smaragdina « Guitar » et B. mahachaiensis, entre autres. Les éleveurs du Sud-Est Asiatique, à l’origine du Betta Alien, gardent jalousement leur secret de fabrication (!) pour s’assurer l’exclusivité. Cependant, cet hybride de sélection peut se reproduire. Il n’est pas stérile, mais les éleveurs notamment européens mentionnent un faible taux de fécondité chez ce poisson.
Le Betta Alien n’a pas fini d’étonner. Car toujours en Asie, les éleveurs professionnels le croisent fréquemment avec d’autres variétés du complexe B. splendens. Ceci, afin de produire de nouvelles formes et couleurs.
De nombreux amateurs pourront se demander s’il était pertinent que L’Aquarium à la maison consacre la couverture à ce poisson. D’autant que certains le qualifient de « monstre », vu qu’il s’agit d’un hybride. Mais il ne faut surtout pas le cacher : car le Betta Alien est de plus en plus présent dans le commerce. Il serait regrettable que les aquariophiles ne connaissent pas sa véritable origine ou encore ses « limites » (par exemple, son faible taux de reproduction), du fait d’un manque d’informations disponibles. Car c’est en connaissance de cause qu’ils pourront justement refuser d’acheter un hybride. Cela permet aussi de cerner un peu ses origines. Et donc de ne pas le confondre avec une nouvelle variété de Combattant du Siam, qu’on pourrait imaginer sortie depuis peu de ses biotopes d’origine. Car comme les splendens de forme naturelle, le Betta Alien présente la particularité d’avoir des nageoires plutôt courtes. Et d’ailleurs… jusqu’à quand ? Car il ne serait guère étonnant de voir arriver, bientôt, des « Aliens à nageoires voiles ». Mais ceci est une autre histoire.
Le sommaire en détail
Vous voulez en savoir plus sur le Betta Alien ? Vous pouvez commander en ligne le n°140 de L’Aquarium à la maison. À noter que les frais de port sont offerts.
Voici le sommaire complet :
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